Saint-Armand-sur-le-Web

L'aide-mémoire de Saint-Armand, Philipsburg, Pigeon-Hill et les environs, au sud du Québec


« Comme le Kébèk est beau À Saint-Armand-les-Vents
J'ai planté le printemps dans la terre noire de mes mots
Pour que la rose et le lys à jamais y fleurissent »

Écouter « Saint-Armand-les-Vents »
(version intégrale : 64 Kbs / 2,2 Mo / 4:30)



Paroles : Raôul Duguay
Musique : Pierre Nadeau


Avec l'autorisation de Raôul Duguay
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GENS DU PAYS

Gens du pays, c'est votre page!

Arbres, chemin Guthrie





Les arbres aux racines profondes
sont ceux qui montent haut.
(Frédéric Mistral)

Photo : Virginie Comtois



Dans cette page, vous ferez la connaissance de gens d'ici qui ont laissé leur marque dans différents domaines :

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Darin Stewart : Médaille de la bravoure

En 1998, le Très honorable Roméo Leblanc, Gouverneur général du Canada, décernait la Médaille de la bravoure à Darin Stewart. La Gazette du Canada du 26 décembre 1998 (vol. 132, numéro 52) décrit l'événement qui lui a valu d'être recommandé par le Conseil des décorations canadienne en même temps que David Martin de Stanbridge-East.
« Le 16 juillet 1997, David Martin et Darin Stewart ont secouru deux jeunes hommes dont le canot était passé par-dessus un barrage sur la rivière des Brochets, à Stanbridge-East au Québec. Après être remontés à la surface sous une chute d'eau, les hommes, qui avaient perdu connaissance, ont été emportés par le courant rapide de la rivière. Témoin de la scène, M. Stewart a nagé jusqu'à la victime la plus proche et est parvenu à l'attraper. Les deux ont alors été entraînés vers un pont, où M. Stewart a réussi à prendre pied et, malgré son épuisement, à dégager la victime du courant. Pendant ce temps, M. Martin avait couru de chez lui pour plonger dans la rivière, nageant parmi les débris qui flottaient pour tenter d'atteindre l'autre victime inanimée. Se débattant dans les forts courants, il a réussi à nager jusqu'à la victime et à l'agripper. Emporté par les eaux turbulentes avec la victime, M. Martin a pu s'accrocher à une branche et, au bord de l'épuisement, tirer l'homme sur le rivage. »


« On July 16, 1997, David Martin and Darin Stewart rescued two young men whose canoe had gone over a dam in Des Brochets River at Stanbridge-East, Quebec. After emerging from under a waterfall, the unconscious men were carried downstream by the fast flowing river. Witness to the scene, Mr. Stewart swam to the nearest victim and grabbed hold of him. The two were then tossed towards a bridge where Mr. Stewart managed to touch bottom and, despite exhaustion, to haul the man out of the current. Meanwhile, Mr. Martin had run from his house near the river and dove amongst floating debris towards the other victim. Battling strong currents, he swam across the river and secured the man. As the turbulent waters carried them away, Mr. Martin was able to grab a branch and, with failing strength, pulled the man to shore. »
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Un prix prestigieux pour Yves Langlois, cinéaste


Bravo à Yves Langlois qui vient de se voir décerner le Prix Judith-Jasmin de la meilleure oeuvre journalistique de l'année 2005 dans la catégorie « entrevue et portrait » pour son film L'envol du monarque
Yves Langlois, journaliste et réalisateur aux Productions Lany, a reçu le Prix Judith-Jasmin de la meilleure oeuvre journalistique de l'année, catégorie entrevue et portrait, lors du gala de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec qui a eu lieu à Québec samedi le 3 décembre dernier. Les prix Judith Jasmin sont la plus haute distinction dans le domaine du journalisme au Québec. D'abord diffusé à Radio-Canada, son film « L'envol du monarque » avait été présenté au Festival des films du monde de Saint-Armand en 2005.

Ce documentaire de 50 minutes relate les derniers mois de la vie de l'auteur Claude Messier qui était atteint de dystonie musculaire. Décédé durant le montage du film, Claude Messier était un libre penseur et un ardent défenseur des personnes handicapées. Il tenait à partager avec le public son regard sur la vie et à léguer son énergie créatrice à ceux qui ne savent que faire de leurs deux mains.

Yves Langlois est journaliste et réalisateur depuis plus de 25 ans. Communicateur et psychosociologue, il a toujours privilégié les documents qui éveillent la conscience. Il s'est notamment démarqué par ses films sur les autochtones, les immigrants, les pays du tiers monde et les minorités en général. Ses films ont reçu des prix et mentions à Montréal, Québec, Toronto, New York, Berkeley et San Francisco. Ils ont été diffusés, entre autres, à Radio Canada, TVA, Télé Québec, TV5 ainsi que sur les chaînes de télévision de divers pays.

En plus de nombreux articles dans des journaux, revues et magazines, Yves Langlois a publié deux livres à titre d'auteur et a collaboré à la rédaction de trois autres volumes. Il a aussi enseigné à Parlimage, à l'Université du Québec à Montréal ainsi que dans plusieurs pays.

Source : communiqué des Productions Lany
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La chorale de Saint-Armand

Un article du journal Le Saint-Armand (vol. 1, no 2) rend un vibrant hommage à la chorale de la paroisse Notre-Dame-de-Lourdes, « Les Chanteurs des collines ». Reproduit avec l'autorisation du journal via Mme Josiane Cornillon.
Les Chanteurs des collines
par Éric Madsen, Le Saint-Armand

Aujourd'hui, place aux chants, à la voix, à l'émotion, à la mélodie. Connaissez-vous notre chorale? Active dès 1940, elle est d'abord composée d'hommes aux voix graves, regroupés au jubé, qui accompagnent les cérémonies de mariage. Dirigée à l'époque par M. Joseph Fortin, on remarque alors la voix particulièrement belle de M. Amédée Dalpé. Quelques mois plus tard, des femmes se joignent aux hommes. Saluons au passage Mme Mercedes Chabot, organiste émérite, qui accompagna la chorale durant trente cinq ans.

L'inauguration du couvent des Soeurs de Saint-Joseph à Philipsburg, en 1955, encouragera le chant, car les soeurs donnèrent des cours de chant à l’intention de la jeunesse d'alors. Au début des années 1960, la chorale se donne un nom; « Les Chanteurs des collines », le temps d'enregistrer un 33 tours au sous-sol de l'église, microsillon qui existe encore. Le curé du moment, M. Fontaine n'est pas peu fier de cette production avant-gardiste, réalisée sous la direction de Mme Rita Massari.

La fin des années 60 et le début des années 70 voient l'arrivée du curé Louis Georges Bélisle, mieux connu sous le nom de père Lou. Bien de son temps, il veut imprimer un nouveau dynamisme à son église, qui manque de fidèles. Il souhaite diversifier les chants. Grand amateur de jazz, il donne un nouveau souffle à la chorale. Durant un certain temps, chaque samedi soir, après le bingo au sous-sol, tout le monde est invité à une messe rythmée, messe dite à « gogo », qui débute à minuit. Un véritable orchestre accompagne les chanteurs. C'est un « hit », l'exploit fait fureur, au grand désarroi des curés des paroisses environnantes, qui voient leurs églises désertées, pour celle très rock'n roll de Saint Armand. Trop rock’n roll au goût de l'Évêché d'ailleurs. Les messes de minuit doivent cesser.

Le père Lou a largement contribué au chant choral et l'a encouragé pendant les vingt années qu'il passa ici. En 1978, alors que la paroisse fête son centenaire, la chorale est dirigée par Mme Lise Lafleur Bellefroid, au clavier de longue date. Beaucoup de coeur en choeur depuis 63 ans.

Aujourd'hui, le curé André Vincent, amant de la musique, accompagne la chorale à la guitare. Celui-ci penserait a répéter l'exploit des « Chanteurs des collines », et à graver un CD, technologie oblige. La chorale de Saint-Armand/Philipsburg rayonne maintenant à l'extérieur, ayant donné des concerts à Montréal, au pénitencier de Cowansville, ailleurs pour la Saint-Jean Baptiste, et pour des mariages dans plusieurs villes et villages de la région.

À maintes occasions, la chorale m'a fait vibrer, surtout lors des cérémonies de funérailles. Comment font les membres de la chorale pour chanter quand l'émotion est à son comble. On m'a répondu que c'était éprouvant parfois, mais qu'« on était là pour chanter » et qu'on le faisait « pour aider à obtenir la paix ». « C'est la dernière occasion que nous avons de nous donner pour le défunt, comme si c'était quelqu'un de notre propre famille ». Plus humblement, quelqu'un dira « On apporte du réconfort, on vit nos chants, pour mieux leur donner. »

Les répétitions se tiennent presque tous les vendredis soir à l'église. J'ai assisté à l'une d'entre elles. « On prend un p'tit break l'été ». Amateurs ou gens que cela intéresse, bienvenue! J'entre donc dans l'église au son d'une chanson que je connais : L'amour existe encore de Luc Plamondon, chantée d'habitude par Céline Dion. Le son m'enveloppe aussitôt, l'acoustique du bâtiment aidant. Je me faufile près du choeur. La chanson étant très belle, je ferme les yeux, me croyant dans une salle de concert et c'est alors que j'ai peut-être compris un peu ce qui animait ces gens- là : la beauté du son, la douceur des mots, l'atmosphère unique des lieux. « Alors c'est sûr, l'amour existe encoooooooore », oups, on arrête tout, fausse note, le chant s'interrompt, do do la la fait le piano, et on repart, la soliste y allant de plus belle, « l'amour existe encooorrre », oui voilà, c'est ça, semble dire la gestuelle de la directrice. « O.K., on reprend le dernier couplet ». Aussitôt dit, aussitôt fait. Ensuite, pratique d'un autre « hit », celui de la canadienne Shayana Twain, From this moment, chanté en duo par une alto, et une basse. Par moment tout s'arrête, ça placote entre les notes, ça rigole, on se croirait dans une classe d'école. Après plusieurs répétitions en tout ou en partie de ce « last moment », bien rendue, j'ai profité d'une pause pour discuter un peu afin d'apprendre ce que cela leur apporte. « Du plaisir, de l'amitié, de la solidarité », « être ensemble », « ça nous valorise, on a tous le goût de revenir », « ça nous sort de la maison ». En fait, « nous sommes une belle gang, qui prend plaisir à chanter, à partager, à s'amuser, à s'entraider, on a du fun ». « On essaye d'être polyvalents, d'élargir notre répertoire », « on suit peut-être moins les règles strictes d'une chorale d'église traditionnelle ».

C'est sans doute vrai, car les chants pratiqués ce soir-là seront offerts lors d'un mariage prévu ce mois-ci. J'ai presque envie d'y aller, sans y être invité, juste pour vous entendre.

Bravo la chorale, ne lâchez pas, on est chanceux de vous avoir. Paraît que vous allez bientôt préparer la messe de minuit, on ira vous écouter le 25 décembre.

La chorale actuelle fusionnée compte 24 membres. Les claviers : Lise Lafleur et Valérie Fortin. La directrice : Carmen Pelletier. Les sopranos : Marielle Roy, Angéla Pelletier, Yvonne Arpin, Marguerite Choquette, Rita Dupont, Janine Jutras, Nicole Plouffe, Christiane et Pauline Dubé, Marie-Claire Raymond. Les ténors : Madeleine Dalpé, Marie Pelletier. Les basses : Bernard Lamothe, Marcel Roy, Yvon Lamontagne, Richard Raymond. Les altos : Pauline Lamontagne, Denise Tremblay, Nicole Jean, Chantal Brodeur, Sylvie Benjamin et Noëlla Vallière.

Un merci spécial à Yvonne Raymond et à sa fille pour leur collaboration.

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Entrevue avec Raôul Duguay, poète et porteur d'ô



Scène du film de Jean-Pierre Lefebvre, Mon amie Pierrette.

Qu'est-ce qui a amené Raôul Duguay à s'établir à Saint-Armand?
C'était, il y a 33 ans. Jean-Pierre Lefebvre, le cinéaste et photographe, était venu me voir au Collège Sainte-Croix alors que je faisais mon premier happening multimédia. Il avait tripé assez pour m'offrir le premier rôle dans son film « Mon oeil ». Invité à sa demeure à Saint-Armand, il m'avait fait visiter la maison où il avait écrit le scénario de son fameux film « Le révolutionnaire ». Comme notre amitié s'est vite développée et qu'il me proposa le premier rôle d'un autre film « Mon amie Pierrette », et comme la maison appartenait à sa soeur, et qu'elle n'était habitée que durant l'été, je l'ai achetée. Bien sûr, ce qui m'a fait acheter cette maison, c'est l'immense silence qui plane autour et la beauté du paysage si vaste et dont le point culminant est le Mont Pinacle.

Comment est née la chanson « Saint-Armand-les-Vents »?
Un jour, mon ami et musicien Pierre Nadeau dit « Gros Pierre », -- c'est lui qui a composé la musique de la superbe chanson « Ordinaire » de Charlebois et Mouffe -- est venu chez-moi et m'a joué au piano cette très belle mélodie qui m'a inspiré les paroles de « Saint-Armand-les-Vents ». Pourquoi « les Vents » accolé à Saint-Armand? parce que j'ai toujours dit que le vent dans mes érables et bouleaux était mon professeur de chant privilégié et parce que ma maison est plein vent.


Est-ce que d'autres oeuvres vous ont été inspirées par Saint-Armand?
Oui, plusieurs dont « Les saisons » longue chanson chantée par Les Séguin dans leur disque, « Récolte de rêves », l'un des plus beaux de toute l'histoire de la chanson du Québec. Et d'une certaine manière, Saint-Armand est le lieu qui m'inspire toute ma création artistique.




Le mont Pinacle vu du chemin Saint-Armand à Pigeon-Hill.
Peinture de Danielle H. Clément
Quel est votre paysage préféré?
Vue sur le Mont-Pinacle en toute saison et coucher de soleil devant ma fenêtre. On croirait que le soleil va tomber dans un immense vide et que le bout du monde est au bout du champ de monsieur Duchesneau.


Quand vous êtes loin, qu'est-ce qui vous ramène à Saint-Armand?
Mes quatre chats, mes canards, les arbres, les champs d'avoine, de luzerne, de soya, de maïs, la forêt, et surtout, la vastitude, le silence, la tranquillité et l'infini.


Comment sont les gens de Saint-Armand?
Aimables et serviables, généreux et sympathiques.


Qu'est-ce que vous aimeriez parfois leur dire?
Rendez grâces de la beauté de votre environnement et protégez-le en développant une conscience écologique.


Saint-Armand, ça ressemble à quoi dans vos rêves les plus fous?
À un lieu où il fait bon vivre et mourir.



« J'ai planté mon bureau en plein milieu des champs »

Internet, c'est quoi pour le poète Raôul Duguay?
Une auto, un autobus, un avion supersonique dans lequel on embarque pour aller à la rencontre du monde entier. Internet, c'est le village global à la maison, l'accès à l'information universelle. Et, en l'occurrence, une bibliothèque planétaire qui peut me dire tout sur Saint-Armand. (Mais la question mériterait bien des pages...)


Merci. Et bon voyage avec raoulduguay.net!

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Gens d'ici sur le Web

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Normand D. Paquin, chef de biblio-gare

Un article du Brome County News signé Alex Hackett, nous présente Normand D. Paquin, fondateur et animateur de la BIBLIO-GARE, de la Bibliothèque Missisquoi (Philipsburg) et de La Maison du Livre (Stanbridge-Station). Reproduit avec l'autorisation de Sharon McCully, Editor, The Record

Paquin makes his mark with libraries
By Alex Hackett, Record Correspondent

Normand Paquin is a humble man who has nonetheless managed to have a significant impact on his community. In 1996, he founded the first of three community libraries: The Missisquoi Library Welcome Centre in Philipsburg. Response was good enough to merit the opening of two more libraries: La Maison du Livre in Stanbridge-Station, and La Biblio-Gare in Saint-Armand.

"These are all very low-key programs," said the soft-spoken Paquin. "We have minimal financial support from the town. Most of our funds come from donations from the community." The libraries are described as non-municipal, community establishments. They not only hold books - nearly 10,000 at last count - but serve as regular meeting places. They offer suppers and tea-meetings, as well as classic films every two weeks.

Paquin saw a kind of intermediary zone between the larger municipalities and the great number of tiny hamlets that dot the townships. Since these smaller villages aren't big enough to house their own libraries, Paquin hit on the idea of creating a library that would serve as a regional centre, and serve many of them at the same time. The result is that these community centres stitch together the disparate settlements that often have no reason to come into contact with one another. The project points to a peculiarly Canadian problem - an abundance of space that often works against attempts at socializing. This is exactly the problem that Paquin hoped to overcome.

"From 1985 to 1996, there were small cultural programs, but in 1996 we joined them together under the umbrella of the present program", he said. "It's quite a pleasant program because they're now centres where people come together. This is important because people live in isolation, especially a lot of older people. These outlets provide them with a chance to get together." A unique aspect of the libraries is that they are completely free. There are no fees whatsoever. Even visitors can take out books. Paquin mentions that many low-income families take advantage of the centres. Despite the interest, the program has had some hitches, and Paquin describes the libraries as "fragile".

He works full time planning and organizing, and receives the help of about a dozen volunteers, whom he describes as indispensable. The Missisquoi Welcome Centre, for example, had to be moved because the building where it was located was sold. It now makes use of the Anglican church in Philipsburg.

Paquin, 62, has been engaging in community projects since he was 14. Originally from Montreal, he has lived in Philipsburg since 1985. Asked if he is the main factor behind the program, he refuses to take full credit.

"It's there because of a circumstantial series of events - the demand and the people," he concluded. "The bottom line is that if we didn't do it there would be no library. This is a very interesting area, but there is a scarcity of resources. So we don't wait for government subsidies, we go for it ourselves."
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