Saint-Armand-sur-le-Web

L'aide-mémoire de Saint-Armand, Philipsburg, Pigeon-Hill et les environs, au sud du Québec


« Comme le Kébèk est beau À Saint-Armand-les-Vents
J'ai planté le printemps dans la terre noire de mes mots
Pour que la rose et le lys à jamais y fleurissent »

Écouter « Saint-Armand-les-Vents »
(version intégrale : 64 Kbs / 2,2 Mo / 4:30)



Paroles : Raôul Duguay
Musique : Pierre Nadeau


Avec l'autorisation de Raôul Duguay
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IL ÉTAIT UNE FOIS...

Ici, toute ressemblance avec la réalité est loin d'être fortuite.
Salle de danse du Manoir Lafayette




« ... cette magnifique
salle de danse,
où avait lieu le banquet! »

Illustration fournie par
Fr. Léopold Sarrasin, f.i.c



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L'église de Noël

Il faut que je vous raconte l'incroyable aventure que j'ai vécue la nuit dernière.

Vous savez que la messe de minuit, c'est une tradition à laquelle on tient beaucoup à Saint-Armand. Chaque année depuis des lustres, l'église Notre-Dame-de-Lourdes se remplit le soir du 24 décembre et reste pleine à craquer pendant près de deux heures. C'est qu'on aime s'y retrouver au coude à coude une fois par année pour fêter la Noël avec ce qu'il nous reste de ferveur en bout d'année. On vient écouter la chorale chanter avec ardeur et toussotements les vrais cantiques de Noël. On vient entendre le silence soudainement rompu par le braillement d'un tout-petit et le chut! de sa maman. On vient voir des dizaines d'hommes et de femmes d'un âge certain s'agenouiller devant un enfant de plâtre. On vient flairer l'encens qui s'insinue parmi les arômes des parfums et des cierges allumés. On vient retrouver le goût d'enfance de l'hostie de blé azyme. On vient se laisser ravir par la verve et la bonhomie du curé tellement-inspiré et tellement-souriant à Noël. On vient avec du brillant dans les yeux se souhaiter Joyeux Noël entre connus et inconnus comme si nous nous connaissions depuis toujours...

Hier soir, c'était le 24 décembre. Mais un 24 décembre plus du tout comme les autres avant. Parce qu'à Saint-Armand depuis quelques mois il n'y a plus d'église Notre-Dame-de-Lourdes. En lieu et place il y a maintenant un terrain vague. Démolie, l'église Notre-Dame-de-Lourdes, disparue au nom du bon sens rentable. Je vous épargne les détails parce que vous pouvez comme moi les imaginer : l'église était devenue un fardeau financier pour la fabrique, qui l'a offerte au conseil municipal, qui a consulté ici, consulté là, consulté finalement par référendum les citoyens contribuables, qui ont dit non à une encore augmentation de leur compte de taxes foncières : « On a déjà un centre communautaire presque neuf qui ne sert pratiquement jamais à la collectivité; pourquoi faudrait-il payer pour un deuxième... » Un mois plus tard, il n'y avait plus de parvis en béton à Saint-Armand, plus de clocher argenté qu'on voit de loin, plus d'église en briques rouge fatigué...

Attentif, le curé avait cependant promis solennellement à la population armandoise, résignée devant l'inéluctable, de perpétuer la tradition de la messe de minuit à Saint-Armand même après la démolition de l'église Notre-Dame-de-Lourdes. Hier soir donc, pour la première fois depuis 1845, la messe de minuit à Saint-Armand était célébrée non plus à l'église mais sous le toit cathédrale du centre communautaire...

En descendant la côte qui mène au village, j'eus toute une surprise. Il n'y avait personne au centre communautaire, pas la moindre lumière, pas d'autos dans le petit stationnement d'en face... Je crus un instant m'être trompé de jour à moins que... Le curé nous aurait-il trompé? La messe de minuit serait-elle déménagée dans une vraie église restée encore debout, Saint-Philippe à Philipsburg peut-être?

Quelques centaines de mêtres plus loin, exactement là où il y a cinquante ans se trouvait une traverse de chemin de fer, je jetai un coup d'oeil machinal vers l'endroit où se dressait jadis fièrement l'église Notre-Dame-de-Lourdes pour m'apercevoir... Non, je rêve ou quoi? Elle était là, toute éclairée, avec son parvis de béton et son clocher argenté plus que jamais... Elle était là, l'église Notre-Dame-de-Lourdes en briques plus rouges que je ne les avais jamais vues... Et le grand stationnement d'en face était rempli comme autrefois. Et des hommes, des femmes et des enfants s'y dirigeaient prestement, joyeusement...

L'église serait-elle réapparue par miracle pour que les Armandoises et les Armandois puissent continuer la tradition de la messe de minuit vieille de 160 ans? Incrédule, j'ai voulu m'en assurer, je suis entré à mon tour et... comme j'ai apprécié retrouver ce coude à coude annuel pour fêter la Noël avec ferveur. Écouter la chorale chanter avec ardeur et toussotements les vrais cantiques de Noël. Entendre le silence soudainement rompu par les braillements de tout-petits et le chut! de leur maman. Voir des dizaines d'hommes et de femmes d'un âge certain s'agenouiller devant le Petit Jésus de plâtre. Flairer l'encens s'insinuer parmi les arômes des parfums et des cierges allumés. Retrouver le goût d'enfance de l'hostie de blé azyme. Me laisser ravir par la verve et la bonhomie du curé tellement-inspiré et tellement-souriant à Noël. Souhaiter Joyeux Noël avec du brillant dans les yeux aux gens connus comme aux inconnus comme si nous nous connaissions depuis toujours...

Joyeux Noël!

Jean Trudeau
Saint-Armand
25 décembre 2005
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Près du vieux pont couvert

Le pont Guthrie

Écouter la musique de
« Près du vieux pont couvert »
(version intégrale)





Près du vieux pont couvert
Que de tendres souvenirs
Nous rappellent ce temps
Où nous avions vingt ans

Allongés sur la rive
Regardant les flots danser
Nous aimions bien rêver
Songeant à l'avenir

Lorsque dans un long baiser
Je te serrais contre moi
J'entendais le vent siffler
Comm' une musique venant des grands bois

Après tant de printemps
Il me semble entendre encore
Les chevaux trottinant
Sur les planches de bois gris
De ce vieux pont couvert

Témoin de nos chaudes nuits
Et de ce tendre amour
Qui nous lie depuis toujours
Et de ce tendre amour
Qui nous lie pour toujours



Paroles et musique : Rolland Lambert
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Lettre à Olive Palmer

Que s'est-il passé dans ce Manoir Lafayette « A Bit of Old France » dans les années 1930? Des dîners internationaux d'hommes d'affaires, des bals pour gens de classe, des banquets de grandes circonstances. On peut imaginer tant de choses...

Boston, le 3 novembre 1935

Ma chère Olive,

Mes études et toi, vous vous partagez tout mon temps. Oui, je pense souvent à toi. Je t'écris ces quelques lignes pour te dire combien j'ai apprécié les délicieux moments passés en ta compagnie durant mes dernières vacances à notre maison de campagne de Philipsburg, au bord du lac.

Je revis souvent en pensée l'instant précis de notre première rencontre il y aura bientôt deux ans au Manoir Lafayette où ta famille et la mienne étaient venues fêter ensemble l'arrivée du Nouvel an 1934. Comment pourrais-je l'oublier? N'ai-je pas dû m'y prendre par trois fois pour que tu finisses enfin par accepter de danser une valse avec moi dans cette magnifique salle de danse où avait lieu le banquet!

J'entends encore tes éclats de rire lorsqu'on t'a présenté la liste des vins : « Champagne! Champagne! Rien que du Champagne à une piastre! », disais-tu, enjouée. Combien de fois, du coin de l'oeil, je t'ai regardée goûter du bout des lèvres chaque petit plat au menu du New Year's Eve Festival... jusqu'au dessert, que tu t'es mise à déguster avidement -- tu te souviens, cet irrésistible Biscuit Glace Chantilly...

Tu sais, je conserve précieusement le ticket du New Year's Eve Festival 1933-34 sur lequel tu as écrit ton nom pour moi : « Olive Palmer, Bedford, Que. ».

Chère Olive! Combien j'ai hâte de te revoir.

Je retournerai au Canada pour la période des vacances de fin d'année; j'ai déjà réservé mon billet à la Central Vermont Railway pour le 21 décembre prochain. Le train devrait entrer en gare à Saint-Armand-Station vers 4:30 PM s'il n'y a pas de tempête de neige : m'y attendras-tu?

Cette année, c'est mon tour : c'est moi qui t'invite à venir fêter le Nouvel An au Manoir Lafayette. Et comme je commence à te connaître, je m'y prends plusieurs semaines à l'avance pour te lancer l'invitation... (en fait, c'est pour faire dès maintenant les réservations!)

Je dois me remettre à l'étude. J'espère te lire très bientôt.

Paul

P.S.-- N'oublie pas notre entente : my letters to you are in French; your letters to me, in English...
Reproductions des documents d'époque :
une gracieuseté du Fr. Léopold Sarrasin, f.i.c
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« Saint-Armand-les-vents »

Écouter « Saint-Armand-les-Vents »
(version intégrale)




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Paroles : Raôul Duguay
Musique : Raôul Duguay - Pierre Nadeau


Comme le Kébèk est beau à Saint-Armand-les-Vents
J'ai planté mon bureau en plein milieu des champs

J'ai planté tant de mots dans le désert de mon silence
Arraché de mon cerveau le chiendent de la souffrance
Dans le coeur brisé de mes mots replanté l'espérance
Pour que refleurisse ma vie J'ai semé toutes mes pensées
Aux quatre vents du pays j'ai semé liberté

Comme le Kébèk est beau à Saint-Armand-les-Vents
J'ai planté ma maison sur la Colline-aux-Pigeons
J'ai planté le printemps dans la terre noire de mes mots
Pour que la rose et le lys à jamais y fleurissent
Et qu'à l'automne de ma vie
Je puisse encore cueillir les fruits
Des folles années de ma jeunesse
Où je fonçais à pleine vitesse
Vers l'avenir de mon grand rêve
Que la beauté du monde se lève

Comme le Kébèk est beau à Saint-Armand-les-Vents
Au pied du mont Pinacle La beauté se donne en spectacle

Au printemps des lilas jaillissent des alléluias
Tout le pays pavoise Au temps des fraises des framboises
Les chevreuils à l'automne Viennent tomber dans les pommes
En hiver le soleil en flocons de neige dort
Et Toulmond rêve encore aux prochaines merveilles

Comme le Kébèk est beau à Saint-Armand-les-Vents
J'ai planté des pensées au beau milieu des temps


Tous droits réservés. Nous remercions l'auteur d'avoir généreusement accepté que nous reproduisions les paroles et la musique de « Saint-Armand-les-Vents » pour le bénéfice des lectrices et des lecteurs de « Saint-Armand-sur-le-Web ».

Site Web officiel de Raôul Duguay
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Saint-Armand en arrière-plan

Des oeuvres de fiction qui ont été inspirées par Saint-Armand.

LE PONT
Guy Edoin, Canada, 2004, fiction, Court métrage, 35 mm, couleur, 13 minutes, V.O. française, avec Catherine Bonneau, Patrick Hivon et Sarah Gravel

Le pontPar un jour de printemps, un frère et une soeur tentent d'aller noyer leur soeur « mongole » sous un pont couvert. Le destin voudra qu'une jeune fermière y fasse traverser sa vache au même moment. Un fait est : personne ne peut traverser ce pont sans voir son existence changer à jamais.

A couple with a wheelchair-bound young girl stop by a shallow river, where they struggle to commit a monstrous act. Set against a beautiful pastoral setting that harbours its own brutality, Le Pont is a disturbing tale of immoral lust and its consequences. - Liz Czach (TIF)

Production: Metafilms inc.
Ventes/Sales: Cinéma Libre




LES FLEURS SAUVAGES

Jean-Pierre Lefebvre, Canada, 1982, 152 minutes (3)
Photo : ARRQ

Simone a 70 ans. Comme à chaque été, elle quitte la pension où elle habite pour aller passer une semaine à la campagne, chez sa fille Michèle et sa famille.

La première projection canadienne du film eut lieu ici, au sous-sol de l'église Notre-Dame-de-Lourdes. Sara Mills et Michel Louis Viala de l'atelier Pluriel singulier font partie de la distribution.

Prix de la Critique internationale, Festival de Cannes, 1983
Le film est distribué par Cinéma libre où on peut aussi trouver Les Maudits Sauvages, Les Dernières Fiançailles, Le Jour S... et Alfred Laliberté.
Cinéma libre : 460, Ste-Catherine Ouest, bureau 500, Montréal H3B 1A7.
Téléphone (514) 861-9030. Télécopieur : (514) 861-3634.
Courriel : clibre@cam.org
Site web : www.cinemalibre.com
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